Contexte
Dans le contexte environnemental (pollution et réchauffement climatique global) et énergétique (ressources limitées et de plus en plus coûteuses) actuel, la seule alternative consiste à changer notre regard sur l’énergie : mieux consommer au lieu de produire plus (démarche « négaWatt« ).
Si on considère plus particulièrement le secteur du bâtiment, les études menées dans le cadre du protocole de Kyoto (1997) pointent le bâtiment comme un secteur clé pour la Belgique si elle désire réellement tenir ses engagements. En effet, ce secteur arrive en deuxième position aussi bien comme émetteur de CO2 que comme consommateur d’énergie, après l’industrie.
Plus de détails
Enjeux
Face à ce constat, la promotion des maisons passives – qui se passent d’installation de chauffage conventionnelle et ont une consommation énergétique limitée – propose une démarche réellement importante et prometteuse. Leur objectif est de fournir une technique de construction efficace par rapport à l’enjeu de l’énergie.
La construction passive constitue une application de la démarche « négaWatt » qui repose sur les 3 piliers suivants :
1. Sobriété
La sobriété énergétique consiste à supprimer les gaspillages absurdes et coûteux à tous les niveaux (comportements individuels et organisation de notre société).
La sobriété n’est ni l’austérité, ni le rationnement : elle répond à l’impératif de fonder notre avenir sur des besoins énergétiques moins boulimiques, mieux maîtrisés et plus équitables. Ce concept est clairement mis en exergue dans le cas d’une construction passive qui, par définition, se veut la moins énergivore possible.
2. Efficacité
L’efficacité énergétique consiste à réduire le plus possible les pertes par rapport à la ressource utilisée et à augmenter le rendement des transformations énergétiques.
Le potentiel d’amélioration de nos bâtiments, de nos moyens de transport et des appareils que nous utilisons est en effet considérable : il est possible de réduire d’un facteur 2 à 5 nos consommations d’énergie et de matières premières à l’aide de techniques déjà largement éprouvées (eau chaude solaire, meilleure isolation etc.). La maison passive illustre particulièrement bien ce concept. En effet, il s’agit d’une technologie maîtrisée et efficace qui repose uniquement sur des techniques existantes. On est loin d’un système expérimental dont on ignorerait tout des effets secondaires.
3. Renouvelabilité
Les actions de sobriété et d’efficacité réduisent nos besoins d’énergie à la source. Le solde doit être fourni à partir d’énergies renouvelables issues de ressources naturelles inépuisables.
Une source d’énergie est renouvelable si le fait d’en consommer n’en limite pas sa consommation future du fait de son épuisement ou des dommages impliqués pour l’environnement et la société. Ce principe s’applique au travers des exemples suivants dans le cas des maisons passives ; l’architecture bioclimatique, les panneaux solaires thermiques, les cellules photo-voltaïques utilisent l’énergie du soleil, la biomasse, les biocarburants se servent du bois et de certains résidus organiques.